minimum vital jusqu'au 20 décembre

Joachim Mogarra, expose «minimum vital»
du 29 novembre au 20 décembre 2012 au PLOTHR.


PRÉSENTATION DE L’ARTISTE


Joachim Mogarra se définit lui-même comme «un photographe d’atelier». C’est sur la table de sa cuisine ou dans son salon qu’il réalise la plupart de ses prises de vue. Non qu’il traite de sujet intimiste ou personnel mais sa créativité est sans limite quand, à partir d’objets du quotidien souvent triviaux comme des morceaux de sucre ou de carton, sont abordés aussi bien le monde, l’art, des récits de voyages ou des scènes de vie quotidienne. Mogarra opère une transfiguration des objets, il réinvente leur nature : une épluchure de pomme devient la «spiral jetty» de Smithson, une tasse se transforme en pagode chinoise ou bien une chaussure vaut pour une voiture. C’est ce jeu surprenant de l’imagination auquel nous invite cette exposition, à l'image de cette télécommande néolithique...


 





REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Né en 1954 à Tarragone (Espagne), Joachim Mogarra vit et travaille à Montpeyroux (Languedoc-Roussillon). Après une formation de peintre à l’Ecole des beaux-arts de Montpellier, il a choisi la photographie plus directe et plus apte à traduire rapidement ses dispositifs scéniques et ses boutades visuelles. Depuis J’ai acheté une voiture (1981), il a produit de nombreuses séries telles Les Chefs d’oeuvre de l’art (1985), Montagnes de magazine (1994), Paysages romantiques ( 2003-2004), La Divine Comédie (2005), une commande du Centre National des Arts Plastiques,
L’Espace (2006), Le Voyage d’Ulysse (2005-2007) et La Bibliothèque (2008). Aussitôt La Tapisserie de Bayeux achevée, il a réalisé Les Aventures de Joachim Mogarra, un récit photographique de ses aventures de jeunesse. (biographie extraite du catalogue Voyages pittoresques, 2009)
Joachim Mogarra est représenté par la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois à Paris.






SELECTION D’EXPOSITIONS PERSONNELLES RECENTES :
 

2011
Joachim Mogarra, Prix Découverte, Les Rencontres d’Arles, Arles, France
Regards contemporains sur l’histoire mythique de la Normandie, Abbatiale Saint-Ouen, Rouen, France
Une vie aventureuse, Centre d’art éditeur Le Point du Jour, Cherbourg-Octeville, France
 

2009
Joachim Mogarra, Galerie GP & N Vallois, Paris, France
Vuelve la Leyenda, Institut Français, Valence, Espagne
 

2007
L’art de la figue, FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, France
La Fondation Mogarra, Galerie GP & N Vallois, Paris, France
Joachim Mogarra, Ville de Tarascon, France
Joachim Mogarra, Association Art’ccessible, Marseille, France
 

2006
La Fondation Mogarra, The Mayor Gallery, Londres, G-B
 




PAROLES DE L’ARTISTE
 

Les débuts du photographe
« En 1980, en faisant du stop en Algérie (...) j’ai égaré les rouleaux de pellicules photos de notre séjour...Quand je suis revenu en France, je me suis trouvé sans souvenir de ce voyage. Au cours d’une discussion dans un café avec des étudiants et des professeurs de l’Ecole des beaux-arts de Montpellier, j’ai remarqué que l’on pouvait établir une équivalence entre la queue d’un ananas et l’image d’un palmier. De retour chez moi, j’ai systématisé cette méthode...Je suis allé à la plage chercher du sable, je l’ai mis sur une table, et petit à petit, j’ai reconstitué mon voyage. »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)
La photographie
« Quand je dis que je ne suis pas photographe, je ne suis pas un photographe qui fait de la cuisine photographique, je ne me pose pas le problème de la technique. C’est facile, j’ai une idée, je prends l’appareil, un boîtier avec un objectif, c’est tout. De cette façon, on peut dire que je fais de la photo sans être photographe. J’ai abandonné la peinture parce qu’il y avait des obligations techniques. Alors qu’en photo, mes quelques notions me suffisaient.(...) En photo, le geste est minimal, tu vises et tu appuies.
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Ami Barak en avril- mai 1993)
Texte et image
« Mon travail pourrait se résumer à cette question : comment représenter le monde par le langage et par l’art ? Le texte et l’image sont pour moi deux dimensions complémentaires. »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)
« Je n’aime pas trop préciser le sens de ce qui est mis en jeu dans mes images et pourtant, c’est nécessaire. Nous ne sommes pas extra-lucides ! D’où mon usage du texte... Mais ce n’est pas vraiment une explication, plutôt une indication, un indice... »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)
L’art
« Quand j’ai commencé à travailler, j’avais toujours besoin d’avoir un prétexte théorique ou intellectuel...Plus ça va, moins je sais pourquoi je fais les choses...C’est sans doute mon côté « artiste du dimanche ». L’art pour moi est simplement lié au fait de rendre compte de ce qui me plait. Les idées sont juste des prétextes à faire quelque chose...(...)
Aujourd’hui, mon quotidien, à part courir le matin, c’est lire, écouter des disques et regarder des films l’après-midi...
Le quotidien de l’artiste, c’est l’art...(...)
Un artiste du dimanche, c’est une personne qui peint le dimanche, à la différence de l’artiste dit « professionnel » qui est censé peindre cinq à six jours par semaine...Moi, je suis un artiste du dimanche à plein temps ! »
(Extrait de l’entretien entre Joachim Mogarra et Bernard Marcadé en novembre 2000. Entretien intégral publié dans La vie d’artiste , édité par le FRAC Aquitaine en 2001.)
Image du haut «painting», Joachim Mogarra 2012
Image en bas «croix», Joachim Mogarra 2012



Merci au pôle image pour la constitution de ce dossier.